L’Amour de Dieu
ne nous retire pas du monde
« Père, garde mes disciples unis dans ton nom pour qu’ils soient un comme nous-mêmes nous sommes un. (…) Je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie et qu’ils en soient comblés. (…) Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du mauvais. » (Jean 17)
Regardez le réalisme de la prière de Jésus. S’il commence par l’union dans l’amour et par sa joie de ressuscité, cela ne retire rien à la réalité haineuse et difficile du monde dans lequel nous restons. Or, c’est dans ce monde que la Bonne Nouvelle doit être annoncée et que nous sommes envoyés, comme Jésus a été lui-même envoyé. La foi et l’amour de Dieu ne nous retire pas du monde pour nous mettre dans une bulle imaginaire de bonheur et de sérénité, à l’abri du mal et des épreuves. Non ! Mais, dans le monde tel qu’il est, Jésus nous confie à son Père pour qu’il nous garde du mauvais à travers tout.
Judas a trahi, Pierre a renié. Et aujourd’hui encore, tous les Judas du monde continuent de trahir et tous les Pierre du monde continuent de renier. Mais ni la trahison, ni le reniement, n’auront le dernier mot. Car Jésus continue de nous confier au Père, de nous appeler à l’unité, de nous promettre sa joie de ressuscité, de demander au Père de nous garder du mauvais. Alors, si comme Pierre et les premiers disciples, nous choisissons la vérité, toute la vérité, si, comme eux, nous faisons tout ce que nous pouvons pour réparer ce qui a été déchiré, alors, la Parole du Christ continuera de résonner, et d’accomplir son œuvre de salut. Malgré nous, et grâce à nous !
Voir le texte entier de l’homélie