Dimanche 31 décembre 2023

Fête de la Sainte Famille (B)

La présentation de Jésus au Temple
Giotto (1266–1337), église de l’Arena à Padoue (1306)

Homélie

Frères et sœurs

Frères et sœurs

Après avoir célébré la naissance de Jésus, nous célébrons sa famille, Marie et Joseph.

Parmi les trois lectures retenues par l’Église à cette occasion, il y a d’abord un extrait du livre de la Genèse dans lequel Dieu donne une descendance nombreuse à Abraham et son épouse Sara devenus vieux et sans descendance.

La deuxième lecture est tirée de la lettre de l’apôtre Paul aux Hébreux dans laquelle il commente ce qui s’est passé pour Abraham et son épouse. Il insiste sur la Foi qui les a guidés et a porté du fruit.

Dans l’Évangile, l’apôtre Luc rappelle la tradition juive de la purification après une naissance et, dans ce contexte, la rencontre exceptionnelle qui a lieu entre la famille de Jésus et Syméon puis Anne, deux anciens qui attendaient le messie annoncé dans la tradition juive.

Ces trois lectures, dont deux contemporaines de la période à laquelle vécut Jésus nous rappellent que Dieu est source de vie pour celles et ceux qui lui font confiance. Marie et Joseph, parents de Jésus participent de cette même Foi.

Dans le récit de l’évangile, l’attente d’un Sauveur est ce qui motive Syméon et Anne, tous deux âgés. Ce Sauveur, Jésus, ils ont le bonheur de le rencontrer au temple. Voilà leur attente comblée. Un élément paradoxal mais essentiel est dit à l’occasion de cette rencontre. Il s’agit des paroles que Syméon adresse à Marie : « Jésus sera un signe de division ». Quand nous pensons à Lui, nous sommes bien sûr conscients qu’il a souffert des oppositions rencontrées dans sa vie publique mais nous ne disons pas qu’il entraine des divisions parmi ses interlocuteurs. Pour nous au contraire, Jésus est fédérateur.

En y réfléchissant, il faut reconnaitre que, devant ce que Jésus a dit et fait, ses contemporains ne sont pas restés indifférents. Son message n’a pas été bien reçu partout et Jésus s’est créé des ennemis. Comme le dit le langage courant, la vérité n’est pas toujours bonne à dire. Des gens qui se sont sentis accusés, coupables, pécheurs ont alimenté la discorde. Qui que nous soyons, nous avons besoin de nous réconcilier et cela n’est possible que si nous sommes capables d’aimer. Se sentir jugé sans pardon, c’est le chemin de la mort. Le message du Christ révèle en nous des zones d’ombre mais le pardon nous aide à les quitter et à miser sur des démarches qui apportent la vie. Le salut passe par le pardon qui aide à aller de l’avant. La famille est un lieu de prédilection pour vivre ce genre de démarche.

Aujourd’hui, il est fréquent d’entendre parler de discordes dans des familles, de séparation, de maltraitance. On en parle beaucoup plus que de concorde comme s’il était plus important de mettre l’accent sur ce qui détruit. Il est vrai que les bonnes relations n’ont pas d’histoire et que le bien se fait sans bruit.

Puissions-nous laisser grandir en nous cet altruisme, cet amour qui n’est pas destructeur mais qui, plutôt que de se limiter à un jugement, pardonne c’est-à-dire éveille en l’autre l’envie de partager au mieux ses atouts, ses qualités et d’en éprouver du bonheur. Le salut, il est là et c’est Dieu qui l’éveille en chacun de nous.

Père Pierre Devos sj

Communauté Notre-Dame de la Paix, Namur

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Lire la prière universelle de ce dimanche.

Un chant pour accompagner notre méditation

La première en chemin, Marie

Parole et musique : Marie-Colette Guédon

1. La première en chemin, Marie tu nous entraînes
   A risquer notre oui aux imprévus de Dieu.
   Et voici qu’est semé en l’argile incertaine
   De notre humanité, Jésus Christ, Fils de Dieu.
   Marche avec nous Marie, sur nos chemins de foi,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
2. La première en chemin, joyeuse tu t’élances,
   Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
   La parole a surgi, Tu es sa résonance
   Et tu franchis des monts pour en porter la voix
   Marche avec nous Marie, aux chemins de l’annonce,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
3. La première en chemin, tu provoques le Signe
   Et l’heure pour Jésus de se manifester.
   Tout ce qu’il dira, faites-le Et nos vignes,
   Sans saveur et sans fruits, en sont renouvelées.
   Marche avec nous, Marie, aux chemins de l’écoute,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
4. La première en chemin pour suivre au Golgotha
   Le fils de ton amour que tous ont condamné,
   Tu te tiens là, debout, au plus prés de la croix,
   Pour recueillir la Vie de son cœur transpercé.
   Marche avec nous, Marie, aux chemins de nos croi,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
5. La première en chemin, brille ton Espérance
   Dans ton cœur déchiré et la nuit du tombeau
   Heureuse toi qui crois d’une absolue constance ;
   Sans voir et sans toucher, tu sais le jour nouveau.
   Marche avec nous, Marie, aux chemins d’espérance,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
6. La première en chemin avec l’Eglise en marche,
   Dès les commencements ? Tu appelles l’Esprit !
   En ce monde aujourd’hui, assure notre marche ;
   Que grandisse le Corps de ton fils Jésus Christ !
   Marche avec nous, Marie, aux chemins de ce monde,
   Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.