Dimanche 31 octobre 2021
31ème dimanche du temps ordinaire (année B)

Tu aimeras

Textes de la liturgie (à consulter ici)

  • Deutéronome 6, 2-6 : Tu aimeras le Seigneur de tout ton coeur.
  • Psaume 17 : Je t’aime, Seigneur, ma force.
  • Hébreux 7, 23-28 : Le sacerdoce qui ne passe pas.
  • Marc 12, 28b-34 : Tu aimeras.

L’homélie

Frères et sœurs,

Lorsqu’on cherche ce qui, dans notre vie, porte du sens et rend heureux, ce sont des démarches, des évènements, petits ou grands, peu importe mais qui ont comme caractéristique commune de toucher notre cœur. C’est un merci, un geste d’entraide, un conseil efficace, un simple sourire.  Ce sont des expressions d’amour.

L’extrait du Deutéronome, tout comme l’évangile de ce jour nous parlent, eux, de commandements à observer mais au-delà de ces injonctions plutôt rébarbatives parce que perçues comme restreignant notre liberté, elles sont l’expression d’un amour.  Le Deutéronome comme l’évangile sont des textes anciens, de plus de 2.000 ans, écrits dans un contexte culturel bien différent du nôtre, où la hiérarchie sociale était plus contraignante et où l’autorité du chef n’était pas contestée. Il nous faut donc dépasser cette enveloppe culturelle et découvrir ainsi qu’il s’agit d’une invitation à aimer : aimer avec tout son cœur, avec toute son intelligence.

Deux choses me paraissent essentielles à relever dans les dix commandements de Dieu. D’une part, aimer Dieu, le premier de tous les commandements, est indissociable d’aimer son prochain et, d’autre part, le deuxième commandement parle d’aimer son prochain comme soi-même. La suite du décalogue ne fait que préciser des démarches, des attitudes dans lesquelles s’exprime cet amour.

Aimer Dieu tout seul n’a pas de sens pour nous humain car l’amour s’exprime chez nous par des gestes, des paroles, une écoute… Nous sommes invités à l’aimer à travers celles et ceux qui sont nos contemporains. Ils sont, comme nous, « enfants » de Dieu qui s’est fait connaitre lui-même en Jésus-Christ. L’amour n’est pas qu’esprit ou corps ; il est les deux indissociables l’un de l’autre. Durant cette période de pandémie, le numérique nous a permis de rester en contact avec les autres. Nous l’apprécions mais, sauf exception, nous préférons le contact physique qu’il est incapable de remplacer.

L’autre aspect de cet amour qui parait si évident mais ne l’est pas est celui-ci : nous sommes aussi invités à aimer notre prochain comme nous-même. Cela veut dire que tout ce à quoi je tiens, je devrais être prêt à le partager avec mon prochain. Celui-ci n’est pas celui qui est en dessous de moi et auquel je fais une aumône. Il est celui qui est proche de moi car nous sommes tous les deux enfants de Dieu.

Père Pierre Devos sj
Communauté Notre-Dame de la Paix, Namur

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Un chant pour accompagner la prière

L’amour jamais ne passera

Paroles d’après 1Co 13 – Musique : Michaël Hagemann

R. L’amour jamais ne passera, l’amour demeurera,
L’amour, l’amour seul, la charité jamais ne passera,
Car Dieu est amour.

  1. Quand j’aurais le don de la science,
    Et connaîtrais tous les mystères,
    Parlerais-je les langues des anges,
    Sans amour, je ne suis rien.
  2. Si je donnais mes biens en aumône,
    Si je livrais mon corps aux flammes.
    Si ma foi déplaçait les montagnes,
    Sans amour, je ne suis rien.
  3. La charité est toujours longanime,
    Ne tient pas compte du mal.
    La charité se donne sans cesse,
    Ne cherche pas son avantage.
  4. La charité ne jalouse personne,
    La charité jamais ne s’irrite.
    En tout temps, elle excuse et espère,
    La charité supporte tout.
  5. Un jour, les langues vont se taire,
    Les prophéties disparaîtront,
    Devant Dieu le Seigneur notre maître,
    Seul l’amour restera.