Regarder le monde, des germes d’espérance (2)
Porteurs d’espérance
En ce deuxième dimanche de Carême, Pierre, Jacques et Jean sont témoins de la transfiguration (Mc 9, 2-10). Dieu manifeste à l’homme sa créature sa bienfaisance et son attention. En Jésus transfiguré, l’homme prend part à la gloire de Dieu. Oui chacun de nous aura part à la gloire que Dieu révèle en son Fils Jésus Christ, sur cette haute montagne. Venu sur cette terre, parmi nous, il accomplit la loi, représentée par Moïse, et les prophètes, représentés par Élie. C’est cet accomplissement qui est notre espérance chrétienne, notre espérance en Dieu, notre créateur, qui nous a façonnés chacun, chacune à son image et à sa ressemblance.
A la Chapelle Universitaire, ce week-end nous regardons le monde à travers les prisons et ceux qui les visitent. Dans cet univers carcéral, ils sont comme des porteurs d’espérance dans un milieu particulièrement envahi par la désespérance, la souffrance de l’enfermement et la rupture de la relation sociale
Le visiteur de personnes détenues en prison est un simple citoyen qui ne peut rien apporter avec lui, ni emporter d’ailleurs. Il vient l’esprit libre, les poches vides, les mains libres, pleines de vide, prêtes à aller à la rencontre d’une personne qu’on lui a désignée et qu’il ne connaît pas. Il va essayer de devenir un passeur d’humanité par sa présence bienveillante, son écoute attentive, son absence de jugement moral sur la personne. Il va lui falloir retrouver de l’humain jusque dans l’inhumain, replanter des graines de dignité et retrouver de la confiance plutôt que de la désespérance.
Ne connaissons-nous pas, autour de nous, de telles situations où nous sommes invités à témoigner ainsi de l’espérance, à la suite du Christ transfiguré ?