Nous irons à la maison du Seigneur !
Dimanche, nous changerons nos habitudes, nous quitterons nos maisons, mais aussi nos lieux ordinaires de célébration, pour nous rassembler en l’église Saint-Loup, au cœur de Namur. “Nous ne ferons qu’un” et nous marcherons ensemble vers la Cathédrale, conduit par notre pasteur, Mgr Pierre Warin.
Nous ferons ainsi mémoire de ce que vit la foule qui acclame Jésus entrant dans Jérusalem au terme de ces années où il a annoncé et mis en œuvre la bonne nouvelle du Salut (Marc 11, 1-10).
Nous pourrions chanter un de ces psaumes que les juifs entonnent quand ils montent en pèlerinage à Jérusalem ; on les appelle justement les psaumes des montées. Écoutez ! C’est toute l’espérance d’Israël, c’est toute notre espérance :
« Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. » (Psaume 121/122)
Cette joie accompagnait ainsi la montée du peuple.
Notre foi et notre lecture des Écritures nous disent qu’aujourd’hui c’est la montée de toute l’humanité, la montée vers la vie.
Et pourtant, aujourd’hui Jérusalem souffre. On dit même que les pèlerins ont déserté la ville ! Toute la Palestine souffre…
Et on ne voit pas comment cela finira. Les violences d’aujourd’hui annoncent celles de demain… Il faut ajouter que ce qui se passe en Israël est à l’image de ce qui se vit en tant de lieux de notre monde.
Je vous invite à contempler Jésus. Juché sur un ânon, il entre à Jérusalem. Écoutez la foule en liesse. Et pourtant Jésus sait que c’est là l’ultime lieu de sa passion, de sa mort. Il est venu apporter la vie, on lui donnera la mort. Au long de la semaine qui commence, nous allons faire mémoire de ces douloureux événements.
Mais si nous pouvons ainsi chanter « Hosanna au Fils de Dieu » et faire procession dans les rues de Namur, au milieu d’un monde bien souvent hostile, indifférent pour le moins, c’est bien parce que nous croyons que ce Jésus est le Fils de David. Il est le Messie, le Fils de Dieu et nous sommes assurés que la vie est plus forte que la mort…
Alors nous marcherons et nous entraînerons les foules avec nous !