Restez en tenue de service !

Parmi les lectures que nous entendrons aux messes de ce dimanche, le livre de la Sagesse se souvient de la nuit de la délivrance pascale (Sg 18,6-9). Vous savez, cette nuit où les hébreux quittèrent l’Égypte où ils étaient en esclavage. Dieu les avait délivrés, conduits par Moïse ils s’étaient mis en route vers la terre promise.

Le livre de la Sagesse, écrit bien après ces événements, rappelle que ce fut un moment de joie et de gloire, car leurs ennemis avaient été vaincus. Ce fut un événement fondateur du Peuple qu’ils ne peuvent oublier. Et chaque année ils font mémoire de cet événement comme nous faisons mémoire de la mort et de la Résurrection du Christ.

Mais il nous faut bien écouter ce que dit la Sagesse. Elle souligne quelque chose d’essentiel, pour nous aujourd’hui encore, écoutez : ils consacrèrent cette loi divine à savoir que les saints partageaient aussi bien le meilleur que le pire. (Sg 18,9)

C’est bien parce dans nos vies il n’y a pas que le meilleur, qu’il y a aussi le pire, que le Seigneur dans l’Evangile de ce même dimanche nous invite à la vigilance : Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. (Lc 12,35)

Bien sûr nous avons la certitude que le Seigneur ne nous abandonnera jamais et nous accueillera au terme de notre vie à la table de son Royaume avec toute sa miséricorde et sa tendresse joyeuse.

Cela suppose que nous vivions notre vie quotidienne comme il nous l’a appris, dans l’accomplissement juste et vrai de la tâche qui nous est confiée, dans l’amour et le respect de nos frères et de nos sœurs, dans l’accueil et le service du plus faible, dans le soin de notre propre corps et de notre propre vie, dans l’acceptation du pire dans notre vie mais en voulant le surmonter et le dépasser, mais aussi dans le pardon et la miséricorde pour ceux qui nous ont blessés.

C’est bien cela, restez en tenue de service ! Si nous ne le faisons pas, nous risquons bien de ne pas trouver le Royaume de paix et de joie au terme de nos vies.