Je suis venu apporter un feu sur la terre !
(Lc 12, 49-53). « Je suis venu apporter un feu sur la terre »
et plus loin encore, plus difficile à recevoir : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. »
Le feu d’abord. Le feu, c’est terrible, cela porte la mort… L’actualité nous le raconte au long de ces feux de forêt qui embrasent le monde. Mais le feu c’est aussi indispensable pour nous chauffer, pour voir, pour purifier les métaux, les terres, les corps, pour cuire les aliments…
Le feu que Jésus apporte est le feu qui fait vivre… dans notre cœur nous avons un grand désir de faire le bien, de grandir, de construire un monde qui s’aime, un grand désir d’être heureux… Le feu est prêt à embraser la terre.
Mais c’est là que c’est difficile à comprendre et à accepter. Le baptême du feu, c’est le baptême que Jésus lui-même va vivre à Jérusalem, c’est-à-dire sa mort, l’humiliation de la Croix, qui bien sûr l’ouvre à la vie, à la Résurrection !
Jésus poursuit avec l’image de la division.
On sait qu’il y a des paix lâches, celles qui laissent se développer le mal et qui n’osent pas le dénoncer. Cette paix dont on parle souvent aujourd’hui, dans les méandres de l’activité politique !
Il y a pourtant d’autres formes de paix qui conduisent à la vie et favorisent la croissance. Cette paix-là est active et Jésus nous appelle à y travailler, que nous appartenions aux Douze
(Lc 9, 1-6) ou aux Septante-Deux (Lc 10, 1-11), clercs ou laïcs !
Et c’est alors que nous faisons l’expérience, dans nos vies,
que la division dont parle Jésus est la conséquence inévitable de l’engagement pour le bien, la justice, la charité et la vérité.
Cela nous place face à des choix et des décisions qui auront leurs conséquences. L’évangile nous invite à les assumer. Ce n’est pas pour rien que, pour Jésus, ces divisions traversent les familles jusqu’à la filiation même. Souvenons-nous, c’est ce que Jésus a vécu à Nazareth au début de sa vie publique
(Lc 4,16-30).
La vie est un combat… Pour que nous soyons heureux, il faut combattre… Il faut se décider pour la vie, et donc même dans notre famille, il nous faudra dire non ! non à ce qui blesse, à ce qui fait mourir, à ce qui rend malheureux, oui à la vie, oui à la paix, oui au Feu de l’Esprit.