Rendez grâce au Seigneur
car il est bon
car éternel est son amour
(Ps 117, 1)

Au seuil de sa Passion, Jésus a prié avec le Psaume 117 (h 118) qui est, selon les mots du Pape François, le « Psaume de la Miséricorde » ; et c’est sur cet « horizon de la Miséricorde » que Jésus a lui-même vécu sa Passion et sa mort.

Nous éprouvons la dureté de notre monde : la guerre en Ukraine en est aujourd’hui l’angoissante réalité, parmi les multiples drames qui travaillent notre humanité. Et il nous faut ajouter toutes les formes d’égoïsme et d’injustice dont nous sommes témoins, victimes ou parfois complices, la manière dont nous maltraitons notre « maison commune », ou encore les épreuves qui peuvent s’abattre sur nous dans notre vie personnelle, familiale, professionnelle…

La lumière nous vient de la Révélation biblique qui nous présente le visage de Dieu comme celui d’un Dieu bon, « lent à la colère et plein d’amour » (Ps 102, 8). La lumière nous vient de Jésus qui, lui-même victime de la violence, nous dévoile à travers sa Passion et sa mort l’amour infini de Dieu pour notre humanité.

Au cours de ce triduum pascal, puissions-nous apprendre de Lui comment il a marché jusqu’à la Croix, et trouver là, dans l’espérance de la Résurrection, une force nouvelle pour mettre en pratique la parole qu’il avait dite à ses disciples :

Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux (Lc 6, 36).

Michel Fédou sj
Chemin de Croix – Vendredi Saint 2016 – Paris St-Ignace