Pur comme la neige
Zachée [en saint Luc 19, 1-10] est révélé à lui-même par le regard de Dieu sur lui. Appelons cela « conversion », si nous voulons, mais au sens le plus éminent du terme. Il nous est enseigné que le regard de Dieu est un regard qui met debout et qui fait vivre. C’est un regard qui sauve. A la différence de certains regards humains qui jugent, qui condamnent et qui tuent.
Et Jésus lui dit qu’il est « un fils d’Abraham », le père de la multitude des sauvés.
En fait, saint Luc ne se préoccupe pas ici de la question de savoir si Zachée est un pécheur ou un saint « pur comme la neige ». Il est un peu ou beaucoup des deux, sans doute, car il est la figure de tout être humain. Saint Luc nous enseigne à avoir, sur tous et les uns pour les autres, le regard de Dieu. Un regard qui réhabilite, qui fait revivre, qui rend libre, qui sauve ce qui était perdu. Ici et maintenant, sur la terre, à Jéricho, dans notre maison, sur un sycomore.
Jésus nous sauve sur la croix à Jérusalem.
Et il nous sauve à Jéricho.