Mon Dieu, tu es grand, tu es beau

Patrick Richard © Studio SM

1. Par les cieux devant toi, splendeur et majesté,
Par l’infiniment grand, l’infiniment petit,
Et par le firmament, ton manteau étoilé,
Et par frère Soleil, je veux crier : Mon Dieu

R/ Mon Dieu, tu es grand, tu es beau,
Dieu vivant, Dieu très haut,
Tu es le Dieu d’amour.
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau,
Dieu vivant, Dieu très haut,
Dieu présent en toute création.

2. Par tous les animaux de la terre et de l’eau,
Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie,
Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi,
Et par tous ses enfants, je veux crier : Mon Dieu

Introduction de la vigile

Chères amies, chers amis, Joyeux Noël !

Cette année Noël est inédit. A cause du covid, il n’y a pas de célébration publique à Notre-Dame de la Paix. Nous seront “cloîtrés” à la maison. Nous vivrons Noël dispersés en petites cellules familiales, en communautés religieuses, en groupes restreints… Mais nous savons aussi que beaucoup seront seuls, chez eux, dans la rue, isolés de leurs proches, malades, souffrant de la faim…

Où que nous soyons, vivons Noël en communion fraternelle avec tous ! Pourquoi pas en téléphonant à ceux qui attendent une présence, en préparant un colis de réveillon pour celui qui frappera, d’une manière ou d’une autre, à notre porte….

La solidarité et la charité ont d’immenses ressources ! Soyons généreux ! Trois suggestions solidaires parmi tant d’autres >

Que la paix et la joie de Jésus Emmanuel soient avec vous tous ! Nous avons commencé la vigile de Noël par le psaume de la création, car c’est toute la création qui célèbre Dieu, ce Dieu vivant en toute création, et qui, avec nous ce soir, attend la naissance de son fils Jésus ! D’une certaine manière, Dieu ce soir « devient père » et ce n’est pas une aventure de tout repos, même pour lui !

Notre vigile sera rythmée par des chants de Noël, c’est un petit groupe de la chorale de la messe de 10h30 qui nous aide à prier avec une guitare et une flûte. L’enregistrement a eu lieu ces jours derniers. Alors attendons Jésus, attendons Dieu comme un ami.

Attendre Dieu comme un ami

Claude Bernard ; Jo Akepsimas © Studio SM

1. Attendre Dieu comme un ami,
Venir à lui le cœur brûlant.
Espérer l’hôte de la nuit,
Noël de feu dans un enfant;
Tout peut changer sous le ciel gris.

REFRAIN : Et tout changera, si nous prenons la voie du Seigneur notre ami.
Et tout changera, si nous allons là-bas où Dieu naît aujourd’hui.

2. Abandonner nos vieux abris,
Voguer au large sous le vent,
Errer sans crainte à sa merci,
Noël de brume et d’océan,
Tempête ou brise de l’Esprit.

Conte de Noël : « Devenir » père, ce n’est pas une aventure de tout repos même pour Dieu

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Texte de Geneviève Dupriez

Voix de Philippe Vauchel

Au theobre et au luth, Jean-Pierre Fréché

• Corrente VIII, Alessandro Piccinini (1566 – 1638)
• Alta Trinita Beata (Variation), Laudario di Cortona (1270-1297)
• Gigue anonyme (XVIe siècle anglais)
• Onze Vader in Hemelryck, Nicolas Vallet (1583 – 1642).

Il est né le divin enfant

Il est né, le divin Enfant, jour de fête aujourd’hui sur terre,
Il est né, le divin Enfant, chantons tous son avènement.

1. Le Sauveur que le monde attend, pour tout homme est la vraie lumière,
Le Sauveur que le monde attend, est clarté pour tous les vivants.

2. De la crèche au crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère,
De la crèche au crucifiement, Il nous aime inlassablement.

3. Qu’il revienne à la fin des temps, nous conduire à la joie du Père,
Qu’il revienne à la fin des temps et qu’il règne éternellement.

L’icône de la Nativité

Le jeu de la voix et du luth nous ont réjouis, nous avons senti la grandeur et en même temps la tendresse de ce Père qui nous donne son Fils Jésus.

Nous vous proposons maintenant de « lire » une icône pour goûter en images le mystère de la Nativité. C’est une icône, écrite, comme on dit, aujourd’hui dans la tradition byzantine, école de Novgorod (XV°). Le luth à nouveau nous aide à entrer dans la contemplation.

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Icône de l’Atelier Saint André – Ecole de Novgorod – 15ème siècle

Ô bone Jesu, Francesco da Milano (1497-1543), Jean-Pierre Fréché au luth

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Chant. Marie, toi qui as dit oui

Georges Lefebvre © Studio SM

Marie, toi qui as dit « oui », apprends-nous,
Comme toi, à vivre de l’Esprit (bis).

1. Mère, tu as dit « oui » lorsque Dieu t’a choisie
Pour être la maman de son Fils bien-aimé.

2. Mère, tu as dit « oui » dans la nuit de Noël
Lorsque naquit l’enfant que Dieu t’avait promis.

Lecture de l’évangile

Textes de la liturgie

• Isaïe 9, 1-6 : Le peuple qui marchait dans les ténèbres
• Ps 95 : Aujourd’hui un sauveur nous est né
• Tite 2, 11-14 : La grâce de Dieu s’est manifestée
• Luc 2, 1-20 : La nativité

Les anges dans nos campagnes

1. Les anges dans nos campagnes
Ont entonné l’hymne des cieux,
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux :

Gloria in excelsis Deo (Bis)

2. Bergers, pour qui cette fête ?
Quel est l’objet de tous ces chants ?
Quel vainqueur, quelle conquête
Mérite ces cris triomphants : Gloria…

3. Bergers, quittez vos retraites,
Unissez-vous à leurs concerts,
Et que vos tendres musettes
Fassent retenir les airs : Gloria …

Homélie

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Nous venons d’entendre le récit des bergers. Ils ont vu un enfant qui s’appelait Jésus. Jésus, en hébreu, cela signifie « Dieu sauve ». Alors je vous propose de prendre maintenant chacun de ces trois mots pour vous parler de Noël. Jésus, Dieu sauve !

Jésus… Oui c’est un enfant. Un bébé qui vient de naître. Un pauvre, il vient de Nazareth, il a fallu plusieurs jours de marche à ses parents, c’est un migrant. Ce soir il loge dans une étable, rejeté par les riches et les nantis de Bethléem, il va devoir fuir la violence du pouvoir, il sera vite sur les chemins de l’exil.
Souvent sur les icônes, dans la crèche où Marie l’a déposé alors qu’il vient juste de naître, on le représente de manière étonnante plus âgé, comme un adulte qui se tourne vers les bergers et les mages. Il les regarde, il les accueille et les bénit comme il bénira les foules quand il parcourra la Palestine pour guérir, rassasier et pardonner, les juifs comme les païens, toute l’humanité. Sur les icônes il est enveloppé dans des bandelettes comme un mort déjà au tombeau. C’est toute la vie de Jésus qui est ainsi racontée aujourd’hui dans la crèche.

C’est vrai, c’est un enfant exceptionnel ! Et pourquoi ? Parce qu’il est Dieu. Nous le regardons avec beaucoup de tendresse et de douceur ce soir comme un enfant – c’est toujours merveilleux de voir, dans une famille, le grand frère cajoler le petit frère que sa maman vient de lui donner -. Et pourtant il est Dieu ! Prenons le temps de regarder Dieu, en Jésus, avec une tendresse émerveillée, comme une mère, comme des enfants.

Jésus cela signifie Dieu sauve. Parlons de Dieu. Il est le Dieu qui a créé tout l’univers et nous avec lui avec la mission de faire fructifier ce qu’il nous a donné. Il est le Dieu au-delà de tout, au-delà du ciel et de la terre. En regardant le ciel étoilé, nous nous tournons vers cet être au-delà de tout, au-delà des milliards d’années-lumière de l’univers. Nous disons tout de même, comme Jésus nous l’a appris : Notre Père qui es aux cieux. Parce qu’il est un Père qui nous aime et qui nous donne toute chose.

Il y a une grave question. Lorsque nous regardons le ciel pour nous reposer de toutes les misères et les violences que nous voyons sur terre, nous nous demandons parfois pourquoi un Dieu si bon accepterait tous ces drames, et pourquoi même il nous dirigerait d’une main de fer. Et c’est vrai, tout à l’heure le conteur rappelait que dans la Bible on l’a appelé Dieu vengeur, Dieu tout-puissant, Dieu guerrier, Dieu de mon clan et pas le Dieu de toute créature…

C’est vrai, on en a fait le Dieu des armées. Chaque nation, en partant à la guerre, disait que Dieu était avec elle. D’ailleurs nous avons aujourd’hui encore beaucoup d’expressions pour dire cela, même dans la liturgie. C’est la tradition ! Finalement Dieu est-il si juste, si bon, si miséricordieux qu’on le dit ? Nos manières de penser Dieu, nous ou d’autres religions, souvent vont dans le sens d’un Dieu vengeur et justicier. Et bien oui, ce soir je vous le dis, je vous le redis : Dieu est bon et miséricordieux, il n’est que bonté, que miséricorde. Jésus est la miséricorde même de Dieu : « Dieu sauve ».

Et Dieu sauve de quoi ? Justement de tout ce que je viens de rappeler : la guerre, le pouvoir, les abus de pouvoir de toute sorte, la jalousie, le rejet, la convoitise, le vol, le mensonge… Il vient nous dire que ce n’est pas là la création telle qu’il l’a créée, désirée, qu’il n’est pas cela. Jésus nous montrera tout au long de sa vie que son œuvre réside dans le respect, l’accueil, la tendresse, l’amour quoi ! Surtout dans le pardon et la réconciliation. Il chassera le mal qui habite le cœur de l’homme. Il nous sauve aussi de la maladie, de la faim et de la mort, celles qui entraînent tant de souffrance et de désolation. Oui il a guéri, il a rassasié les foules, il a même ressuscité le fils de la veuve : tous ceux qui vivaient avec lui ont profité de sa bonté !

Tout cela c’est ce qu’il appelle les commandements de Dieu, ce pour quoi Dieu nous a créés. Non pas des obligations sous peine de malheur mais au contraire des actes libres qui nous conduiront au bonheur. Il nous sauve en comptant sur nous ! Et il prend notre humanité pour nous dire que c’est possible pour chacune et chacun d’entre nous, si nous le désirons, si nous le voulons et le mettons en œuvre.

C’est ce que nous dit Saint Paul dans sa lettre à son ami Tite : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance: la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. » (Tite 2, 11-12)

Alors, frères et sœurs, ce soir de Noël, soyez dans la joie ! Et soyons les témoins du salut, de la vie que Dieu nous donne en son Fils Jésus.

Père Henri Aubert s.j.
Chapelle Universitaire Notre-Dame de la Paix

C’est Dieu avec nous

Odette Vercruysse © Studio SM

R. Chaque jour parmi nos frères,
Il est là sur notre terre,
C’est Dieu avec nous. (bis)

1. La tendresse d’une mère,
C’est Dieu avec nous,
Ce voisin qui est ton frère,
C’est Dieu avec nous.

2. Quand l’amour se fait patience,
C’est Dieu avec nous,
Quand la joie se fait silence,
C’est Dieu avec nous.