Jeudi 25 décembre Messe de l’aurore

NOËL

  • Isaïe 62, 11-12 : Voici ton Sauveur qui vient.
  • Psaume 96 : La lumière aujourd’hui a resplendi sur nous : un Sauveur nous est né.
  • Tite 3, 4-7 : Dieu nous a sauvés par sa miséricorde.
  • Luc 2, 15-20 : Les bergers découvrirent Maire et Joseph, avec le nouveau-né.

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Appelés à être des bergers pour aujourd’hui.

La crèche de la Chapelle Universitaire Namur
Pierre Defoux sj (1924-2013)

Homélie

Frères et sœurs,

Il est beaucoup question de voir et d’entendre dans ce récit de la visite des bergers à Bethléem : « Allons voir ce qui est arrivé ! », « Après avoir vu, ils racontèrent », « Tous ceux qui avaient entendu s’étonnaient », « Ils repartirent en glorifiant et en louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu. » Mais qu’ont-ils entendu et qu’ont-ils vu, ces bergers, réveillés au milieu de la nuit par une troupe d’anges ?

Ce qu’ils ont entendu ? « Ne craignez pas, aujourd’hui, un sauveur vous est né, qui est le Christ, le Seigneur. Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »

Imaginez que vous entendiez cela au milieu de la nuit, quel serait votre étonnement ? Serait-ce l’annonce de la venue d’un Sauveur ? Serait-ce la nature du signe donné, un enfant dans une mangeoire ? Ou serait-ce le contraste entre l’annonce et le signe, la grandeur de l’événement annoncé et la petitesse, pour ne pas dire l’insignifiance, du signe donné : un bébé nouveau-né ?

Ce contraste en dit beaucoup sur notre Dieu. Là où on attendrait de la grandeur, de la puissance, de la force, de la majesté, on trouve de la petitesse, de la discrétion, de la fragilité, de la vie naissante. N’y aurait-il pas là une réponse inattendue à la question si souvent entendue : « Où est-il ton Dieu, où est-il, lui qu’on ne voit nulle part ? » Ne serait-ce pas que nous le cherchons là où il n’est pas ? Nous cherchons des choses spectaculaires, impressionnantes, manifestes, écrasantes, dignes de Dieu quoi ! Mais, avons-nous bien entendu le message de la crèche ? « Voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Peut-être que, si Dieu nous apparaît si mystérieux et si invisible, c’est parce que nous n’avons pas encore entendu ce qui nous est annoncé, ou que nous n’écoutons pas vraiment ce que nous entendons, ou que nous n’arrivons pas à comprendre : du berceau de Noël à la croix de Pâques, les signes de Dieu ne sont pas ce que nous imaginons. Il y a là quelque chose à entendre si nous voulons nous mettre en route, comme les bergers, pour chercher et voir, enfin, ces signes, tels qu’ils nous sont annoncés ? Petits, minuscules, insignifiants comme un bébé dans une crèche, et pourtant vigoureux, énergiques et pleins de promesse, comme une vie naissante !

Car, si les bergers entendent bien l’annonce des anges, ils se mettent immédiatement en route pour chercher et voir, et ils voient, en effet : « Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né, couché dans la mangeoire. » Ce qu’ils voient ainsi, ce n’est rien d’autre que ce qui leur a été annoncé, rien d’explicite ni d’évident, un bébé comme tant d’autres, rien de particulièrement remarquable, un papa, une maman et leur nouveau-né. Mais parce qu’ils ont entendu ce qui leur a été dit de la part du Seigneur, ils peuvent reconnaître dans ce presque rien, le signe donné et annoncé, là où tout autre ne verrait que du banal et de l’habituel. Les bergers ont entendu, ils ont cru, ils sont partis à la recherche, ils ont vu, et ils ont reconnu. Alors, ils peuvent à leur tour raconter, témoigner, annoncer, tout en louant et glorifiant : Dieu s’est fait homme, un sauveur nous est né, c’est le Christ, le Seigneur, dans ce tout petit enfant qui doit encore tout apprendre et tout découvrir, le signe est là, vu et reconnu, Dieu avec nous, Emmanuel, Jésus !

Frères et sœurs, en ce matin de Noël, une seule question nous est posée : nous sentons-nous une âme de berger ? A chaque fois que vous venez à la messe, à chaque fois que vous ouvrez la parole de Dieu, une parole vous est donnée, dans la Bible, les Évangiles. Une parole qui résonne comme un signe pour trouver le Christ, le Seigneur, le Sauveur. L’entendez-vous ? Entendez-vous cette annonce et ce signe qui vous y sont révélés, donnés ? Et partez-vous à la recherche de ce signe dans votre vie, dans votre histoire, dans ce monde qui est le vôtre ?

Nous sommes chacun et chacune appelés à être des bergers pour aujourd’hui. Entendre la parole qui dit le signe de la naissance/présence de Dieu dans le monde, de la naissance/présence du Sauveur, du Christ dans notre monde. Se mettre en route et chercher ce signe, le voir et le reconnaître au milieu du monde, au milieu de notre vie, et puis, raconter, témoigner, glorifier et louer Dieu pour tout cela, en sorte que d’autres entendent et se mettent en route à leur tour.

En ce matin de Noël, la Parole est annoncée, le signe est donné.

Entendrons-nous cette parole « Un sauveur vous est né ! », verrons-nous ce signe « un bébé dans une crèche ! » ?

Deviendrons-nous bergers ?

Père Paul Malvaux sj
Communauté Notre-Dame de la Paix. Namur

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La prière universelle de ce dimanche

Le célébrant : En cette nuit de Noël, laissons-nous toucher par les bienfaits et la joie de Dieu et prions-le dans la confiance.

Refrain : Accueille au creux de tes mains, la prière de tes enfants.

  1. Pour l’Eglise, afin qu’elle accueille pleinement la lumière du Christ, Dieu fait homme et qu’elle sache témoigner de cette Lumière dont le monde a tant besoin ;
    Prions ensemble le Seigneur.
  2. Pour notre pays, et pour tous ceux qui travaillent en ce jour de fête au service de leurs frères en étant de permanence pour veiller à leur santé et à leur sécurité, pour ceux qui travaillent dans le nettoyage et la restauration, afin que tous soient traités avec égards et reconnaissance ;
    Prions ensemble le Seigneur.
  3. Pour qu’en ce jour de Noël où Dieu se fait petit enfant dans la crèche, la dignité de tout être humain soit respectée, et plus spécialement celle des plus petits et des plus faibles ;
    Prions ensemble le Seigneur.
  4. Pour les malades et pour ceux qui sont seuls et isolés, afin que Dieu suscite auprès d’eux aujourd’hui des messagers de sa Paix et de sa Joie ;
    Prions ensemble le Seigneur.
  5. Pour notre communauté chrétienne, pour nous tous ici rassemblés, afin que nous annoncions au monde la grande joie de Noël où Dieu se fait petit enfant, venue du Sauveur au cœur de nos existences ;
    Prions ensemble le Seigneur.

Le célébrant : Seigneur, écoute les prières que nous venons d’exprimer, exauce-les et donne à notre humanité d’accueillir ta venue dans la paix et la fraternité. Toi qui es vivant pour les siècles des siècles. Amen.

Prière Universelle de la paroisse de Figeac

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Un chant pour accompagner notre méditation

Notre Dieu s’est fait homme

Paroles et musique : M. Dannaud – Chants de l’Emmanuel

  1. Notre Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu,
    Mystère inépuisable, fontaine du Salut.
    Quand Dieu dresse la table, Il convie ses amis,
    Pour que sa vie divine soit aussi notre vie!
  2. Le Seigneur nous convoque par le feu de l’Esprit
    Au banquet de ses noces célébrées dans la joie.
    Nous sommes son Eglise, l’Epouse qu’il choisit,
    Pour vivre son alliance et partager sa vie.
  3. Merveille des merveilles, miracle de ce jour!
    Pour nous Dieu s’abandonne en cette Eucharistie.
    Chassons toute indolence, le Christ est parmi nous,
    Accueillons sa présence et offrons-nous à lui.
  4. Dieu se fait nourriture pour demeurer en nous,
    II se fait vulnérable et nous attire à lui.
    Mystère d’indigence d’un Dieu qui s’humilie
    Pour que sa créature soit transformée en lui.
  5. II frappe à notre porte le Seigneur Tout-Puissant,
    II attend humble et pauvre, mendiant de notre amour.
    Dénudé d’arrogance, sous l’aspect de ce pain
    II se donne en offrande pour demeurer en nous.
  6. Que nos cœurs reconnaissent en ce pain et ce vin
    L’Unique nécessaire qui surpasse tout bien.
    Ce que nos yeux contemplent, sans beauté ni éclat,
    C’est l’Amour qui s’abaisse et nous élève à lui.