Dimanche 25 février 2024
Deuxième dimanche de Carême (B)
Lectures
- Genèse 1-2.9-13.15-18 : Le sacrifice de notre père Abraham.
- Psaume 115: Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants.
- Romains 8, 31b-34 : Dieu n’a pas épargné son propre Fils.
- Marc 9, 2-10 : Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Lire les textes de la liturgie
L’homme prend part à la gloire de Dieu
La Transfiguration
Détrempe à l’œuf sur table. Style copte. Communauté de Bose, Italie
Homélie
Frères et sœurs,
nous voici au deuxième dimanche du temps de Carême année B, dimanche de la Transfiguration. En ce dimanche Dieu manifeste à l’homme, sa créature, sa bienfaisance et son attention. Pierre, Jacques et Jean sont témoins de la Transfiguration. Ceci signifie précisément que désormais, par et en Jésus, l’homme prend part à la gloire de Dieu. Oui chacun de nous aura part à la gloire que Dieu a déjà révélée en son Fils Jésus Christ, qui a accompli la loi (représentée par Moïse) et les prophètes (représentés par Élie). C’est bien cela notre espérance chrétienne, notre espérance en Dieu, notre créateur, qui nous a façonné chacun a son image et a sa ressemblance.
En outre notre espérance en Christ transcende notre présent et touche notre éternité. L’espérance en Christ est authentique et parfaite. Cette espérance n’est pas limitée dans un registre ou domaine précis. C’est une espérance globale qui touche tous les aspects et dimensions de notre vie.
Ainsi, nous sommes tous, sans distinction (de races, peuples et nation), appelés à espérer en Christ. Puisse cette flamme de l’espoir être toujours entretenue en chacun de nous.
Notons que l’espérance est la « vertu surnaturelle par laquelle nous désirons et attendons la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui le servent, et les moyens nécessaires pour y parvenir ». Autrement dit, personne ne perd le ciel si ce n’est par sa faute. De la part de Dieu, notre salut est assuré. C’est seulement de notre part, de notre coopération avec la grâce de Dieu, qu’il y a une incertitude.
Souvenons-nous chaque jour des bienfaits de Dieu à notre égard, depuis que nous avions décidé de mettre notre vie en règle avec Lui. En effet, que le souvenir de ce que la bonne et puissante main de Dieu a accompli en notre faveur soit comme cette huile qui va, jour après jour, alimenter la flamme de notre espérance chrétienne.
Oui, frères et sœurs il a été démontré que l’espoir fait vivre et que l’absence d’espérance conduisait dans la plupart des cas au suicide, à la dépression et au dépérissement. L’espérance est comme ce soleil dont nous avons besoin pour illuminer nos jours sombres. L’espérance donne un sens à la vie et permet, de surcroit, de la maintenir. C’est en ce sens que saint Paul dans sa lettre aux Romains affirme que « l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5,5). Ainsi nous pouvons affirmer qu’en Christ, nous avons cette espérance qui ne trompe pas, qui ne ment pas. Car, il est dans sa parole et veille personnellement à son exécution dans notre vie.
Étant donné que l’espérance qu’on voit aujourd’hui n’est plus de « l’espérance », car l’espérance concerne toujours le futur ; nous devons donc savoir et apprendre à attendre patiemment l’accomplissement de la parole vivante et efficace de Dieu.
Frères et sœurs, ne laissons donc pas le temps nous faire douter, nous décourager, nous voler notre paix durant notre attente.
C’est pourquoi, il serait plus judicieux de ne pas regarder au temps, de ne pas se fier aux aiguilles de la montre. Attention ! L’heure de Dieu n’est pas la nôtre. C’est Dieu qui fixe le temps et la durée de toutes nos épreuves. Ce n’est pas à nous de déterminer le moment des actions de Dieu en notre faveur. Dieu est maitre des temps et des circonstances.
Dans la péricope évangélique de ce jour, Saint Marc nous fait remarquer que les disciples n’ont jamais oublié ce qui s’est passé ce jour-là sur la montagne, et c’était certainement l’intention de Jésus.
Jean a écrit dans son Évangile : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » ( Jn 1, 14.)
Pierre aussi a écrit à ce sujet : « En effet, ce n’est pas en suivant des fables habilement conçues que nous vous avons fait connaître la puissante venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est après avoir vu sa majesté de nos propres yeux.
Oui, il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire quand la gloire magnifique lui a fait entendre une voix qui disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le.”
Cette voix, nous l’avons nous-mêmes entendue venir du ciel lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. » (2 Pierre 1. 16-18). Ceux qui ont assisté à la Transfiguration en ont rendu témoignage aux autres disciples et à des millions de personnes à travers les siècles. L’évangile de ce deuxième dimanche de Carême nous dit que Jésus peut transfigurer notre humble condition humaine… Laissons-nous donc transfigurer par la Parole de Dieu que le Père nous invite à écouter… Elle est source de Lumière et nous avons besoin d’y revenir au moins tous les jours.
Que cette eucharistie de ce jour nous aide à vivre pleinement ce temps de carême.
Père Philippe Amanfo sj
Communauté Notre-Dame de la Paix, Namur
Un chant pour accompagner notre méditation
Un homme au cœur de feu
Texte : Didier Rimaud/CNPL – Musique : Jacques Berthier – Ed. Musicales Studio SM
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Un homme au cœur de feu
Qui est venu du Père et qui retourne à lui,
Jésus, le Premier Né,
Un homme au cœur de feu,
Nous invite à le suivre en son retournement,
Jusqu’à renaître au jour irradiant de Pâque.
Jésus, le Premier Né, nous invite à le suivre,
R./ Pour la gloire de Dieu
et sa haute louange
Pour la gloire de Dieu
et le salut du monde !
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Un homme sous l’Esprit,
A l’œuvre au sein du monde en mal d’enfantement,
Jésus, Maître et Seigneur,
Un homme sous l’Esprit,
Nous invite à le suivre au rang des serviteurs,
A servir aux chantiers où il poursuit sa Pâque.
Jésus, Maître et Seigneur, nous invite à le suivre, R/ -
Un homme épris de Dieu,
Le Fils obéissant jusqu’à mourir en croix,
Jésus le Bien-Aimé,
Un homme épris de Dieu,
Nous invite à le suivre en son abaissement,
A marcher au chemin orienté vers Pâque.
Jésus, le Bien-Aimé, nous invite à le suivre, R/ -
Un homme au cœur de chair
Qui veut réconcilier la terre avec le ciel,
Jésus, Verbe de Vie,
Un homme au cœur de chair,
Nous invite au bonheur que donne son amour :
La joie qui vient de lui vient témoigner de Pâque !
Jésus, Verbe de Vie, nous invite au bonheur. R/