Dimanche 3 août 2025

18ème dimanche ordinaire

  • Qohèleth 1,2 et 2, 21-23 : Vanité des vanités, tout est vanité.
  • Psaume 89 : D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge.
  • Colossiens 3,1-5.9-11 : Pensez aux réalités d’en-haut, non à celles de la terre.
  • Luc 12, 13-21 : Il y avait un homme riche…

Lire les textes de la liturgie

Riche en vue de Dieu !

La parabole de l’homme riche
Rembrandt 1627, Gemäldegalerie, Berlin

Homélie

Frères et sœurs,

Vous avez peut-être encore en mémoire le texte d’une chanson composée au début des années nonante. Permettez-moi de vous en rappeler quelques-unes de ses paroles : « Oh la la, la vie en rose. Le rose qu’on nous propose, d’avoir des quantités de choses. On nous fait croire que le bonheur, c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires. » Permettez-moi d’établir un lien de consonnance entre ce texte et celui de la parabole dont le héros cherche son bonheur en amassant du blé plein son grenier.

Bien entendu, nous ne pouvons qu’approuver la vérité qui est ainsi énoncée : la richesse ne garantit pas d’être heureux. L’expérience de nos vies ne cesse de nous le démontrer : vivre, c’est désirer et désirer, c’est toujours être en quête d’alliance, c’est toujours aimer. C’est bien le premier enseignement de la parabole : la vie d’un homme ne dépend pas de l’étendue de ses avoirs et de ses pouvoirs.

Mais le texte évangélique va plus loin. Dans la parabole, Dieu traite de fou celui qui amasse les biens et la richesse… A celui qui accumule pour préserver sa vie, le texte dit : « cette nuit même, on te redemande ta vie ».

Cependant, nos vies nous ont aussi appris que le fruit de notre travail, de nos efforts, de nos peines, parfois de notre sueur et de notre sang, est source de richesses si minimes soient-elles. Et que ces biens sont, eux aussi, source de bonheur.

D’ailleurs, nous le savons, aujourd’hui comme hier, c’est un grand malheur que d’être privé de la possibilité de dépenser, par son labeur en société, pour assurer le bonheur à soi-même et à ses proches.

Nous savons quelle détresse c’est d’être sans travail ou d’être, comme on dit, un assisté.

Quant à ceux qui sont dans le dénuement le plus complet, qui meurent affamés sous les bombes, que faire pour eux si ce n’est de tout tenter pour mettre du blé dans leur grenier ?

La lecture de la parabole nous conduit ainsi devant une double réalité. On devrait dire un double malheur, celui d’accumuler les richesses et celui d’en manquer.

Mais la réponse est là, dans les derniers mots du texte. C’est une formulation étrange : « Être riche en vue de Dieu ».

Le texte ne craint pas, ici, d’utiliser le verbe s’enrichir. Ne croyons pas qu’il s’agit d’une image porteuse d’une valeur d’ordre spirituel. Non, le mot signifie bien, concrètement, « devenir riche » au sens matériel. Mais l’enrichissement a un sens : il est tourné vers Dieu.  Selon les vues de Dieu.

Le propre de Dieu est de donner. Tout don, quel qu’il soit parce qu’il est un don, possède la marque de Dieu. C’est vrai de tout ce qui nous est donné, notamment le produit de notre travail. La moindre richesse qui devient nôtre, la moindre largesse qui nous est faite, nous avons à considérer qu’elle vient de Dieu.

Ce qui fait, nous le comprenons, qu’il nous revient d’en user à la manière de Dieu : de Dieu qui ne supporte pas le malheur des hommes, leur misère et leur pauvreté. De Dieu qui ne supporte pas le pouvoir qui écrase et affame.

Être riche selon les vues de Dieu, c’est être responsable de sa richesse à la mesure de celles-ci. Responsabilité à l’égard de ceux qui nous sont proches comme à l’égard des plus éloignés.

En résonance avec l’évangile, la chanson évoquée au début dénonçait à la fois l’âpreté du gain de ceux « qui font croire que le bonheur c’est d’avoir » et la thésaurisation vaine de l’avoir « plein nos armoires ». L’évangile nous enseigne comment échapper à ces deux écueils :

En mettant nos armoires trop pleines et nos greniers trop bien fermés au service de la bonté de Dieu. Au service de la fraternité humaine.

Père Jean-Paul Laurent sj
Communauté Notre-Dame de la Paix. Namur

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La prière universelle de ce dimanche

Le célébrant :
Pour que la parole du Seigneur que nous venons d’entendre, devienne une réalité vivante pour le monde d’aujourd’hui, prions Dieu, le Créateur de tout bien.

Refrain : Seigneur, entends la prière qui monte de nos cœurs.

  1. Avec notre Pape Léon, prions pour que les sociétés, où la cohabitation est difficile, ne succombent pas à la tentation de l’affrontement pour des motifs ethniques, politiques, religieux ou idéologiques.
    Nous t’en prions, Seigneur.
  2. Prions pour ceux qui prennent un temps de vacances.
    Qu’ils sachent utiliser ces moments privilégiés pour raviver des liens familiaux et amicaux.
    Nous t’en prions, Seigneur.
  3. Prions pour celles et ceux qui se mettent au service des autres pendant ce temps de vacances.
    Qu’ils y trouvent aussi un enrichissement personnel.
    Nous t’en prions, Seigneur.
  4. Prions pour les jeunes du monde entier qui sont à Rome pour célébrer le jubilé.
    Que l’enthousiasme les habite toujours et qu’il trouve la joie.
    Nous t’en prions, Seigneur.

Le célébrant : Seigneur, écoute avec bonté les prières de ton peuple :
Accorde à tous ce qu’ils te demandent, et à chacun ce qu’il lui faut.
Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Un chant pour accompagner notre méditation

Dieu nous accueille en sa maison.

Paroles : Jean-Paul Lécot – Musique : Palestrina

Dieu nous accueille en sa maison,
Dieu nous invite à son festin :
Jour d’allégresse et jour de joie. Alléluia !

  1. Oh quelle joie quand on m’a dit :
    « Approchons-nous de sa maison,
    Dans la cité du Dieu vivant. »
  2. Jérusalem, réjouis-toi,
    Car le Seigneur est avec toi :
    Pour ton bonheur il t’a choisie.
  3. Criez de joie pour notre Dieu
    Chantez pour lui, car il est bon,
    Car éternel est son amour.
  4. Avec Jésus nous étions morts.
    Avec Jésus nous revivons.
    Nous avons part à sa clarté.
  5. Approchons-nous de ce repas
    Où Dieu convie tous ses enfants,
    Mangeons le pain qui donne vie.
  6. « Si tu savais le don de Dieu »,
    Si tu croyais en son amour,
    Tu n’aurais plus de peur en toi.
  7. Que Jésus Christ nous garde tous
    Dans l’unité d’un même corps,
    Nous qui mangeons le même pain.
  8. Soyons témoins de son Esprit !
    Que disparaisse toute peur.
    Montrons au monde notre foi.