
Dimanche 30 novembre
Premier dimanche de l’Avent
Lève-toi, il est temps !
- Isaïe 2, 1-5 : Le Seigneur rassemble toutes les nations dans la paix éternelle du Royaume.
- Psaume 121 : Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.
- Romains 13, 11-14a : Le salut est plus près de nous.
- Matthieu 24, 37-44 : L’avènement du Fils de l’homme.
Lire les textes de la liturgie
L’avènement du Fils de l’homme
Jésus parle de Jérusalem à ses disciples
Berna, Evangile et Peinture
Homélie
Frères et sœurs,
Le mot Avent ne désigne pas simplement les quatre semaines qui précèdent Noël, on devrait alors écrire Avant avec un “a”. Ce mot, avec un “e”, vient du mot latin adventus qui signifie avènement. Il s’agit de l’avènement du Fils de l’homme. Précisons. Ce n’est pas seulement le rappel de l’événement historique d’il y a 2000 ans ! Il s’agit plutôt de l’avènement dont on parle dans les textes apocalyptiques, la semaine dernière en saint Luc, aujourd’hui en saint Matthieu : la venue du Fils de l’homme qui viendra dans la gloire à la fin des temps. Ainsi l’avènement du Fils de l’homme n’est pas un moment ponctuel dans l’histoire, c’est une durée, depuis la création de l’humanité où il était déjà présent si l’on en croit saint Jean, – « au commencement était le verbe » (Jn 1, 1) – jusqu’à sa venue dans la gloire. Et nous comprenons que c’est notre temps, celui de la création, de notre humanité, qui est le lieu de cet avènement.
Le temps de l’Avent est celui où nous célébrons de manière particulière au long de l’année liturgique cet avènement de Dieu qui se manifestera pleinement à la fin des temps, et que nous pouvons pressentir aujourd’hui dans une humanité souffrante, douloureuse et pécheresse, apparemment vouée à la mort alors qu’elle est appelée véritablement à la vie, parce que Dieu est venu et vient continuellement aujourd’hui encore pour la sauver.
Un peu comme l’arbre, dont on ne voit que la graine et dont on sait qu’il sera un jour un arbre immense, qui pousse dans le sol sans qu’on sache comment. Il s’agit toujours du même arbre. Il s’agit toujours du même Christ continuellement en avènement dans notre monde, hier, aujourd’hui et demain. C’est l’Espérance qui nous permet de vivre aujourd’hui dans l’attente joyeuse de la venue du Fils de l’Homme au dernier jour.
C’est la même espérance en marche que nous entendons en Isaïe : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. » ; nous l’entendons dans la lettre de Paul aux Romains : « Le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants ! »
Tout à l’heure, après le temps de la consécration où nous ferons mémoire du don que Jésus a fait de sa vie à l’humanité, dans le pain et le vin, nous dirons : « Tu es né, tu es mort, tu es ressuscité, tu es vivant, nous t’attendons ! » C’est notre foi en un Dieu passé, présent et avenir, toujours en avènement au cœur de notre vie.
A l’écoute de Jean-le-Baptiste, cette certitude nous entraîne à la vigilance pour être prêts à le recevoir, aujourd’hui même sans attendre la fête de Noël, sans attendre Pâques et la Résurrection. Quelle attitude allons-nous manifester dans ce temps de l’Avent ?
Notre rencontre avec le Christ n’est pas statique, elle est un chemin, exactement comme l’avènement de Jésus, celui de notre histoire au milieu des hommes. Comme celui des hommes au temps de Noé : « on mangeait, on buvait, on prenait femme et on prenait mari », une vie pleine et ordinaire qui, par cette référence au mariage, ouvrait à un avenir. C’est là, dans notre vie ordinaire, et uniquement là, que nous rencontrerons Jésus. Mais nous le rencontrerons et notre espérance ne sera sûre et effective que dans la mesure où nous répondrons à son appel à la justice et à l’amour.
Nous pouvons alors entendre Paul aux Romains : « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches,
sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. … » L’appel à la vigilance est un appel à la conversion. Revêtez le Seigneur Jésus-Christ. Tenez-vous prêts.
Et c’est pourquoi, chaque année, nous sommes invités à participer d’une manière ou d’une autre à des œuvres de solidarité, auprès des plus pauvres et des plus petits, en regardant ce qui se fait, en contribuant financièrement ou en nous engageant physiquement pour faire croitre en chaque être humain le désir et le pouvoir de vivre libre, heureux et en paix.
L’Avent nous conduit donc à réfléchir sur la manière dont nous allons contribuer, là où nous sommes, qui que nous soyons, à l’émergence d’une humanité plus juste et plus solidaire, dans l’attente de l’avènement du Fils de l’homme. Nous avons invité Marie-Claire Jooris à nous dire comment la tâche éducative qu’elle exerce, avec tant d’autres, est un lieu de solidarité au service de la croissance de tout enfant, quelque que soit son origine et sa condition sociale.
Père Henri Aubert sj
Communauté Notre-Dame de la Paix. Namur
La prière universelle de ce dimanche
Le célébrant : En ce dimanche où nous entrons dans l’Avent, présentons au Père les intentions du monde, de l’Eglise et de notre communauté chrétienne.
Refrain : Fais paraître ton jour et le temps de ta gloire,
Fais paraître ton jour que l’homme soit sauvé
- Seigneur, avec le psalmiste nous avons chanté : “Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.” Ravive en chaque chrétien l’amour de ton Église et le souci d’œuvrer à la rendre plus accueillante et plus fidèle à l’Évangile. Nous te prions spécialement pour le Pape Léon, actuellement en voyage en Turquie et au Liban, dans une mission œcuménique et interreligieuse. Nous t’en prions, Seigneur.
- Seigneur, dans la première lecture le prophète annonce un avenir de paix et de bonheur pour toutes les nations. Donne à tous ceux et celles qui exercent une charge de gouvernement, quelle qu’elle soit, la sagesse et le souci de construire la paix. Nous t’en prions, Seigneur.
- Seigneur, dans la deuxième lecture, Saint Paul annonce que “la nuit est bientôt finie”. Nous te confions toutes les personnes prises dans la nuit de la détresse, en particulier celles qui sont tentées par le suicide. Qu’elles trouvent autour d’elles le soutien, l’attention et l’amour dont elles ont besoin. Nous t’en prions, Seigneur.
- Seigneur, nous nous mettons aujourd’hui en route vers Noël,
donne-nous ton Esprit pour que nous sachions nous lever et partir à la rencontre de ceux qui espèrent, spécialement les enfants qui ont besoin d’être aimés, écoutés et accompagnés. Nous t’en prions, Seigneur. - En silence, confions au Seigneur les intentions que nous avons dans le cœur.
Le célébrant : Seigneur, écoute les prières les prières que nous venons d’exprimer, exauce-les et donne à notre humanité à préparer ta venue dans la paix et la fraternité.
Toi qui es vivant pour les siècles des siècles. Amen.
Un chant pour accompagner notre méditation
Veillez et priez
Paroles et musique : Raoul Mutin
Veillez et priez dans l’attente du jour !
Veillez et priez au secret de l’amour ! (bis)
- Partez dans le silence aux sources des eaux claires,
Et cherchez ma présence au feu de la lumière. - Partez pour le désert et vivez de la nuit.
Au creux de la prière vous trouverez le puits. - Et quand il se fait tard, partez pour un ailleurs,
Demeurez à l’écart et priez le Seigneur.