Homélie

Frères et sœurs,

En ce deuxième dimanche de l’Avent, l’Église nous invite à avancer d’un pas dans l’attente. L’Avent n’est pas seulement le souvenir d’un événement passé : c’est une visitation actuelle. Dieu vient aujourd’hui encore dans nos ténèbres personnelles et dans celles du monde. Les lectures de ce dimanche nous montrent comment accueillir cette lumière qui se lève : elles sont un chemin de promesse, d’espérance et de conversion.

La première lecture nous présente la vision d’Isaïe : « Un rameau sortira de la souche de Jessé ». Cette image d’un arbre abattu d’où jaillit une pousse inattendue dit quelque chose de notre propre vie. Lorsque tout semble coupé, desséché, stérile, Dieu prépare une germination. Sur ce rejeton repose l’Esprit de Dieu : sagesse, force, connaissance. La paix qu’il apporte n’est pas un simple apaisement, mais une réconciliation profonde, où même le loup et l’agneau habitent ensemble. L’Avent nous invite à croire que Dieu peut faire naître en nous une vie nouvelle, même discrète, même fragile, mais réelle.

Le psaume reprend cette espérance en décrivant le Roi qui délivre le pauvre, qui écoute celui qui appelle. Dieu se penche d’abord vers les plus fragiles, et c’est à ce signe qu’on reconnaît son Royaume. Si le Christ vient, c’est dans nos pauvretés qu’il veut entrer : pauvreté de patience, de paix intérieure, de confiance. Il nous demande d’être vrais devant lui.

Dans la lettre aux Romains, Paul nous rappelle que l’Écriture nourrit notre espérance. Elle n’est pas un récit ancien, mais une source vivante qui nous ouvre à l’unité. « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis », dit-il. L’espérance chrétienne n’est jamais solitaire : elle relie, elle réconcilie, elle construit. En ce temps d’Avent, nous sommes invités à laisser tomber les jugements rapides, les méfiances et les distances intérieures qui nous séparent les uns des autres.

Puis vient la voix de Jean le Baptiste dans l’Évangile. Elle est rude : « Convertissez-vous ! » Non pour nous effrayer, mais pour nous réveiller. Il parle de couper à la racine ce qui ne porte pas de fruit. Nous savons bien, chacun, quels poids inutiles encombrent notre cœur : rancœurs, habitudes qui nous enferment, impatiences, désir de tout contrôler. L’Avent est un temps pour les offrir au Seigneur. Jean annonce aussi celui qui vient : le Christ, qui baptise dans l’Esprit Saint et le feu. Le feu de Dieu ne détruit pas : il éclaire, réchauffe, purifie. C’est un feu intérieur, discret mais puissant, qui transforme patiemment notre cœur.

En ce dimanche, l’Avent nous rappelle que Dieu vient : lumière dans nos nuits, paix dans nos tensions, feu dans nos refroidissements. Accueillons la promesse d’Isaïe, la douceur du psaume, l’appel de Paul et la voix de Jean. Que cette Eucharistie ouvre en nous un espace où le Christ puisse venir habiter, humble et puissant, discret et brûlant, lui qui transforme tout ce qu’il touche. Amen.

Père Stanislas Kimpeye sj
Communauté Notre-Dame de la Paix. Namur

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La prière universelle de ce dimanche

Le célébrant : En ce deuxième dimanche de l’Avent, présentons au Père les intentions du monde, de l’Eglise et de notre communauté chrétienne.

Refrain :       Fais paraître ton jour et le temps de ta gloire,
Fais paraître ton jour que l’homme soit sauvé

1. Seigneur, nous te prions pour notre nouvel évêque, Mgr Fabien Lejeusne. Il sera ordonné ce dimanche 7 janvier et installé comme notre pasteur, à la cathédrale. Comble-le de tous les dons de ton Esprit dans sa mission de sanctifier, enseigner et gouverner le peuple chrétien. Donne-nous la joie de l’accueillir.
   Nous t’en prions.
2. Seigneur, avec le Pape Léon XIV, nous te prions pour les nombreux peuples qui souffrent dans les zones de guerre, en particulier au Proche-Orient, en Ukraine et au Congo, pour que, «même plongés dans la douleur», ils ne cessent de percevoir la douce bonté de Dieu et la proximité de l’Église universelle.
3. Seigneur nous te prions pour que tous les êtres humains, en particulier les jeunes, soient reconnus et aient accès aux droits humains les plus fondamentaux, tels que justice, amour et paix.
   Nous t’en prions.
4. Seigneur, nous te prions pour que cette Eucharistie ouvre en nous un espace où le Christ vienne habiter, humble et puissant, discret et brûlant, lui qui transforme tout ce qu’il touche.
   Nous t’en prions.
5. En silence, confions au Seigneur les intentions que nous avons dans le cœur.

Le célébrant : Seigneur, écoute les prières que nous venons d’exprimer, exauce-les et donne à notre humanité de préparer ta venue dans la paix et la fraternité.
Toi qui es vivant pour les siècles des siècles. Amen.

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