Le temps appartient au Seigneur

Pour entrer en synode, ce texte du Pape François peut nous aider.

Premièrement : nous avons besoin d’une écoute mutuelle respectueuse, exempte d’idéologie et de programmes prédéterminés. Le but n’est pas de parvenir à un accord par le biais d’un concours entre des positions opposées, mais de voyager ensemble pour rechercher la volonté de Dieu en permettant aux différences de s’harmoniser. Ce qui importe par-dessus tout est l’esprit synodal : se rencontrer dans le respect et la confiance, croire l’unité que nous partageons et recevoir la nouveauté que l’Esprit souhaiter nous révéler.

Deuxièmement : cette nouveauté signifie parfois que l’on résout des questions litigieuses par débordement. Des percées se produisent, souvent à la dernière minute, conduisant à des rapprochements qui nous permettent d’aller de l’avant. Mais le « débordement » peut également signifier une invitation à changer notre façon de penser et nos points de vue, à nous défaire de notre rigidité et de nos intentions, et à explorer des endroits que nous n’avions jamais remarqués auparavant. Notre Dieu est un Dieu de Surprises, toujours en avance sur nous.

Troisièmement : c’est un processus patient, qui ne nous vient pas facilement dans notre époque impatiente. Mais peut-être que, dans le confinement, nous avons mieux appris à l’aborder. (…)

Discerner au milieu des conflits nous oblige parfois à monter le camp ensemble, en attendant que le ciel se dégage. Le temps appartient au Seigneur. Confiants en Lui, nous avançons, avec courage, en construisant l’unité par le discernement, pour découvrir et mettre en œuvre le rêve de Dieu pour nous, et les voies d’action à venir.

Pape François
Un temps pour changer, Flammarion 2020
Pages 139/141 –  Pour aller plus loin >>>