En 2022, marcher et dialoguer ensemble !

Une année nouvelle commence… Une page blanche s’ouvre devant nous… Qu’allons-nous y écrire ? Elle est blanche, au moins à un double titre, pour nous, fidèles de la Chapelle Universitaire…

D’abord il y a la pandémie. Nous allons en sortir, c’est notre vœu le plus cher, mais peut-être qu’il nous faudra durablement vivre avec elle…
Quoi qu’il en soit, il nous faut donner à notre société des raisons d’espérer : c’est-à-dire imaginer d’autres manières de vivre. Ce n’est pas seulement une question de porter ou non le masque, d’être ou non vacciné, de garder une distance minimale entre nous, le risque étant d’ailleurs que nous restions dans notre bulle ! Non il s’agit justement de sortir de nos bulles et de nous ouvrir aux autres, et de marcher avec eux au service de tous, en famille, au travail, à l’école, à l’Université, dans nos communautés…

Et puis il y a le Synode. Nous sommes tous engagés dans cette aventure. Il ne s’agit pas de produire des documents, mais de « faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces aux mains » (Pape François à l’ouverture du synode consacré aux jeunes, le 3 octobre 2018). Nous allons marcher ensemble (sun-odos) pour imaginer la manière de vivre notre foi et notre espérance, dans les temps qui viennent.

Comment cela se fera-t-il ? Écoutons le Pape François lors de sa bénédiction Ubi et Orbi le jour de Noël : « Aujourd’hui, “l’amour qui anime le soleil et les autres étoiles”, comme l’écrit Dante, s’est fait chair. Il est venu sous forme humaine, il a partagé nos drames et brisé le mur de notre indifférence. Dans le froid de la nuit, il nous tend ses petits bras :
il a besoin de tout mais il vient tout nous donner. C’est à lui que nous demandons la force de nous ouvrir au dialogue. En ce jour de fête, nous l’implorons de susciter dans le cœur de chacun des désirs de réconciliation et de fraternité. »

Je vous écris depuis Lyon où je participe avec 56 de mes compagnons jésuites à une Congrégation Provinciale : un temps pour faire le point et nous donner des repères pour les années à venir. Ce temps est un bonheur et me donne courage et espérance pour vous souhaiter une belle nouvelle année et pour vous dire combien je souhaite, en dépit de mes imperfections, marcher et dialoguer avec vous pour construire un monde réconcilié et fraternel !

Que le Dieu de Paix et de Joie vous bénisse ! Bonne année !

Henri Aubert sj – Chapelain de la Chapelle Universitaire