Trois notes
pour une symphonie synodale

Ce dimanche 30 janvier est l’occasion pour notre diocèse de marquer une étape dans la démarche synodale. Celle-ci a été constituée autour de trois notes : la communion, la participation et la mission. Les lectures de ce jour nous invitent à faire de ces trois notes la symphonie synodale.

Tout d’abord la Mission. La semaine dernière Jésus avait ouvert le livre au passage d’Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Is 61, 1-2 / Lc 4, 18-19) Jésus révèle par ces mots ce qu’il est venu faire en prenant notre humanité : le salut de tout homme en détresse. Et cela nous réjouit car c’est bien tout ce que nous pouvons espérer aujourd’hui encore pour notre humanité.

La mission que Jésus reçoit du Père est aussi la nôtre ! C’est la deuxième note de la symphonie synodale :
la participation. Dans l’évangile de Luc, Jésus n’envoie pas seulement les douze apôtres mais les soixante-douze disciples, c’est-à-dire tous ceux qui le suivaient : « Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » (Lc 24, 10, 3-9) Nous sommes tous envoyés porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, aux captifs, aux aveugles, à tous les opprimés de notre monde, en commençant par ceux qui sont près de chez nous :
oui le Règne de Dieu est bien là aujourd’hui !

Et c’est là que résonne la troisième note de la symphonie synodale :
la communion. Nous sommes tous envoyés, pas seulement les apôtres, ceux qui ont été ordonnés, c’est-à-dire les diacres, les prêtres et les évêques, mais aussi tous les laïcs, quels qu’ils soient, parce que ils ont été choisis par Dieu au jour de leur baptême. Et avec eux les consacrés, religieux et religieuses, laïcs consacrés… La lettre de saint Paul aux Corinthiens donne le ton de cette communion : « Je vais vous indiquer le chemin par excellence. J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. » (1 Co 13, 1) C’est l’amour qui nous donnera d’être tous en communion pour annoncer la Bonne Nouvelle.

Nous sommes tous envoyés, comme le prophète Isaïe, comme Jésus à Nazareth… Alors mettons-nous en marche sur le chemin synodal. Bien sûr, nous savons que ce ne sera pas toujours facile et que nous nous heurterons aux forces du mal, comme des agneaux au milieu des loups ! C’est pourquoi aujourd’hui le psalmiste nous invite à répéter sa prière : « Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère. » (Ps 70, 5-6). Ces mots nous accompagneront tout au long de l’année synodale.

Père Henri Aubert s.j.
Chapelain de la Chapelle Universitaire