La Trinité miséricordieuse

Notre époque veut que l’homme soit au centre. Dieu, en tant que Créateur, Maître du Cosmos, Sauveur, a été placé en marge ou simplement aboli.
Dans cette céramique, l’homme est également au centre. Mais quel homme ! Non pas l’homme conscient et fier de ses propres valeurs. Non, c’est l’être humain dans toute sa faiblesse et sa misère. Ici, également, Dieu est en quelque sorte “placé en marge”. Mais ce serait mal interpréter ce que l’artiste a voulu exprimer. L’homme est bel et bien au centre. Au centre de quoi ? Au centre de toute l’attention de Dieu, de sa charité et de sa miséricorde. L’homme misérable est englobé dans la miséricorde de Dieu.L’homme est entouré de tous les côtés par ce Dieu “mis de côté”. L’Esprit Saint, sous forme de colombe et de flamme de feu à la fois, fait irruption par le haut vers l’homme. Il veut le remplir, en prendre possession.
Plein d’amour, le Père se penche sur l’homme. Il le tient, le porte, prend soin de lui, l’embrasse. Le Père prodigue de la célèbre Parabole. . .
Jésus, Fils de Dieu, s’abaisse, descend aussi bas que l’être humain le plus bas. Il saisit ses pieds, les couvre de baisers, les lave. Pour accomplir à notre égard l’acte d’Amour le plus grand, il pose ce geste le plus humble qui soit.
“Je ne suis pas venu me faire servir, mais servir. . . “
Dieter Theobald
Commentaire de la céramique de soeur Caritas Müller
(couvent de Cazis dans les Grisons, Suisse)