L’Eglise, peuple de Dieu

Nous poursuivons la lecture du Pape François, Un temps pour changer. Il aborde aujourd’hui la notion de peuple.  La lecture de ces pages, en ce jour de Pentecôte, est particulièrement d’actualité.

Être chrétien, c’est donc appartenir à un peuple dont Dieu s’est approché, un peuple organisé en différentes nations et cultures, mais qui dépassent toutes les frontières de race et de langue. Le peuple de Dieu est une communauté au sein de la communauté plus large d’une nation, au service de la nation, qui contribue à façonner la conception que cette nation a d’elle-même, tout en respectant le rôle joué par les autres institutions culturelles religieuses. Mais si l’Eglise a un rôle particulier à jouer en temps de crise, c’est précisément pour rappeler au peuple son âme, sa nécessité de respecter le bien commun.

C’est ce que Jésus a fait : il est venu pour renforcer et approfondir les liens d’appartenance : du peuple à Dieu, et des uns aux autres. C’est pourquoi celui qui compte le plus dans le Royaume de Dieu est celui qui se fait le plus petit, en servant les autres (Mt 20, 26-27), et surtout les pauvres.

L’Eglise est un peuple aux multiples visages, car elle exprime cette vérité d’innombrables façons, selon chaque culture. C’est pourquoi j’aime à penser que l’évangélisation doit toujours se faire dans le dialecte de chaque lieu, aves les mêmes mots et les mêmes sons qu’une grand-mère utilise pour chanter des berceuses à ses petits-enfants. L’Eglise est appelée à être le peuple de Dieu incarné dans une histoire, dans un lieu concret. En même temps, le peuple de Dieu et la mission de Jésus transcendent toutes les frontières de la culture et de la géographie. La mission de l’Eglise est dirigée vers le peuple de Dieu ; et pourtant une partie de sa tâche consiste à rappeler à une nation qu’il existe un bien commun de l’humanité qui surpasse celui de tout peuple particulier. Le tout est toujours plus grand que les parties, et l’unité doit transcender le conflit.

 

Pape François, Un temps pour changer (pages 155-157)
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