Dimanche 19 décembre 2021
Quatrième dimanche de l’Avent (année C)

Tu es bénie entre toutes les femmes

Textes de la liturgie (à consulter ici)

  • Michée 4, 1-4a : Le Messie viendra de Bethléem.
  • Psaume 29 : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés.
  • Hébreux 10, 5-10 : Le Christ s’est offert pour notre salut.
  • Luc 1, 39-45 : La Visitation.

Jan Lievens (1607-1674) – La Visitation, 1640 – Musée du Louvre

L’homélie

Sœurs et frères

Dans quelques jours, nous célébrerons la nativité de notre Seigneur Jésus-Christ. Chaque jour nous nous efforçons d’en saisir le sens le plus profond. Afin de nous aider dans la préparation ultime, en ce dernier dimanche de l’avent, le quatrième, l’évangéliste Luc nous propose la rencontre de deux femmes enceintes dans la scène de la Visitation.

Essayons de saisir le mystère de cette rencontre à travers l’empressement et la salutation de Marie à Élisabeth, et le témoignage de cette dernière.

Le texte dit : « Marie partit en hâte à travers la montagne dans une ville de Judée … » (1,39). Après l’annonciation de l’Ange Gabriel, Marie sait qu’Élisabeth, elle aussi, est enceinte. Voilà qu’elle prend l’initiative d’aller chez Elisabeth. Elle se hâte, se presse à la rencontre de sa parente. Elle veut en savoir plus. Dans cet élan du désir porté vers l’autre, Marie pose un geste simple, quotidien, fait d’attention et d’affection : aller sans tarder à la rencontre de l’autre dont les besoins, les soucis, les peines et les joies sont aussi les miennes. Marie présente le signe d’une foi vivante et disponible.

Quand les deux futures mères se rencontrent, tout commence par la salutation de Marie. Nous pouvons nous poser la question suivante : qui est le bénéficiaire de cette salutation ? Tout porte à croire, sans trop forcer le texte, que le bénéficiaire de la salutation est Jean-Baptiste. Parce que c’est lui qui réagit à la voix de Marie. « Quand la salutation a retenti aux oreilles d’Élisabeth, l’enfant bondit d’allégresse en son sein » (1,44). Dès lors s’accomplit la Parole de l’Ange à Zacharie :  Jean sera rempli d’Esprit Saint « dès le sein de sa mère » (1,15). Et nous lisons dans l’Évangile de Saint Jean, cette autre parole de Jean-Baptiste s’adressant à ses disciples : « celui qui a l’épouse est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il l’écoute et la voix de l’époux le comble de joie. Telle est ma joie, elle est parfaite » (Jn 3, 29-30). Finalement, le vrai ami de l’époux, c’est Jean-Baptiste et l’époux, c’est le Christ. Dès lors, la véritable rencontre est celle de Jésus-Christ et Jean-Baptiste. Deux enfants se rencontrent. La rencontre passe bien sûr par la bouche de Marie, la mère de l’époux, et les oreilles d’Élisabeth.

Rappelons-nous que Marie venait de vivre une expérience personnelle, un évènement bouleversant : « l’annonciation ». Pendant le dialogue avec l’Ange, animée par une foi qui cherche à comprendre, elle se demandait « comment cela se ferait ? »  Malgré les assurances et les explications de l’Ange, voici qu’Élisabeth, par son témoignage confirme l’identité de Jésus et complète l’expérience authentique de Marie. Celle-ci n’est plus seulement la future mère, mais elle est la mère du Seigneur : « la mère de mon Seigneur » (1, 43). Ainsi, Marie qui allait rencontrer et réconforter Élisabeth se voit, elle-même, réconfortée et confirmée dans la grâce trouvée auprès de Dieu.

N’avons-nous pas, nous aussi, à accueillir la nouvelle de l’enfant qui vient dans le monde, la Parole, avec promptitude, plein de joie, d’espérance et de solidarité ?  Laissons-nous déranger par les nouvelles que nous apprenons les uns, les autres, dans le monde, autour de nous. En ce temps difficile où le monde et l’Église sont en crise, allons avec empressement à la rencontre de ceux et celles qui ont besoin de notre présence, de notre sympathie, de notre réconfort et de notre témoignage d’amour.

Mes frères et sœurs, aucune expérience personnelle, aussi importante soit-elle, ne peut se passer d’une reconnaissance, qui appelle également une rencontre voire parfois une confrontation.  Nul ne peut se prévaloir de n’avoir plus besoin de rien ni de personne, ni se passer d’un apport venu par une autre voie, d’autres contrées du monde.

Le temps de Noël pendant lequel le Seigneur vient marcher à nos côtés, est un temps d’échange des cadeaux, de salutations et des souhaits. Appelons sur l’autre et sur nous même le salut, l’espérance, le respect, l’attention et la foi qui animaient Marie et Élisabeth. Que nous puissions donner naissance à la Parole dans nos vies.

À chacun et chacune de faire advenir la salutation de Dieu dans son cœur et dans le monde.

Père Mubiala Adolphe sj

Communauté Notre-Dame de la Paix, Namur

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 Pour accompagner la prière

L’Angélus et le “Je vous salue Marie”

L’Ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
Et elle a conçu du Sainte Esprit.

Je vous salue Marie, comblée de grâce
Le Seigneur est avec vous
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus votre enfant est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Voici la servante du Seigneur
Qu’il me soit fait selon ta parole.

Et le Verbe s’est fait chair
Et il a habité parmi nous.

Seigneur, viens nous sauver

Paroles et musique : Communauté du Chemin Neuf

R. Seigneur viens nous sauver, Dieu avec nous, Emmanuel
Seigneur viens nous sauver, viens Seigneur Jésus !

1. Dans le désert monte un cri :
Voici qu’il vient l’Agneau de Dieu,
Aplanissez les chemins devant ses portes !

2. La femme vierge a conçu,
Par elle un fils nous est donné,
Celui qui vient nous sauver, l’Emmanuel !

3. Verbe fait chair en nos vies,
Pour le salut de tous les hommes.
Tu viens briller dans nos vies, astre dans haut !

4. En revêtant notre chair,
Tu as aimé l’humanité.
Nous t’attendons, ô Jésus, Maranatha !