Rêver les yeux ouverts
La foi est un don, le fruit de la présence de l’Esprit en nous,
mais elle est aussi une mission à accomplir dans la liberté,
dans l’obéissance au commandement d’amour de Jésus.
Voici la bienheureuse espérance dont nous devons témoigner :
où ? quand ? comment ? Dans les drames de la chair humaine souffrante.
Si l’on rêve, il faut alors rêver les yeux ouverts, remplis de visions d’amour, de fraternité, d’amitié et de justice pour tous.
Le salut chrétien pénètre dans les profondeurs de la douleur du monde qui ne saisit pas seulement les humains, mais l’univers entier, la nature même, l’oikos de l’homme, son milieu de vie ;
il saisit la création en tant que “paradis terrestre”, la terre mère
qui devrait être un lieu de joie et une promesse de bonheur pour tous.
L’optimisme chrétien se fonde sur une vivante espérance :
il sait que tout tend vers la gloire de Dieu, la consommation finale dans sa paix, la résurrection corporelle dans la justice, “de gloire en gloire”. Mais dans le temps qui passe, nous partageons la douleur et la souffrance : la création tout entière gémit (cf. Rm 8, 19-22), les chrétiens gémissent (cf. v. 23-25) et l’Esprit lui-même gémit (cf. v. 26-27). Le gémissement manifeste l’inquiétude et la souffrance, et aussi l’aspiration et le désir. Le gémissement exprime la confiance en Dieu et l’abandon en sa compagnie aimante et exigeante, en vue de la réalisation de son dessein qui est joie, amour et paix dans l’Esprit Saint.
Message pour la journée mondiale de prière