Le Credo, chemin d’unité
Autant la lecture des textes bibliques a coloré ma foi, autant, pendant longtemps, je ne me suis pas sentie concernée par le Credo. J’y ai été confrontée dans le cadre d’études sur l’histoire de l’Église. J’ai commencé à m’en nourrir, il y a dix ans, à la suite d’un déjeuner avec le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon à l’époque. Nos échanges étaient francs.J’ai pris conscience de l’importance de confesser une Église « une », même si nous n’arrivons pas à être à la hauteur de cette unité que Dieu veut pour nous. Depuis, cette question de l’unité me travaille et me console à la fois. La rencontre avec les autres chrétiens est essentielle, même si ça gratte ! Elle m’aide à ne pas m’enfermer dans mes propres représentations de la foi. Dieu est toujours au-delà de ce que j’en connais et de ce que je peux en dire. Aujourd’hui, je mesure combien le Symbole des Apôtres et le Credo manifestent les racines communes qui nous portent et nous ouvrent un chemin vers cette unité.
Pasteure Nicole Fabre
J’ai été marqué par la façon dont l’écrivain britannique C. S. Lewis définit le dogme chrétien. Il le compare à une carte de géographie. Elle a un double avantage : elle est fiable car elle a été constituée grâce à l’expérience des explorateurs, des scientifiques et des géographes ; et elle fournit des points de repères qui donnent la capacité de s’aventurer dans la foi. La lecture d’une carte procure peut-être moins d’émerveillement que la contemplation d’un paysage, mais elle peut conduire plus loin, à l’aventure.
Don Maxence Bertrand