La voix de Dieu et la voix de l’ennemi

En ce cinquième dimanche de Pâques, nous poursuivons la lecture du livre du Pape François, “Un temps pour changer”. Aujourd’hui il nous parle du discernement, pour distinguer entre la voix de Dieu et la voix de l’ennemi. Dans la nuit des épreuves qui nous bouleversent, voilà une parole éclairante !

La voix de l’ennemi nous détourne du présent en faisant concentrer notre attention sur les peurs de l’avenir ou la tristesse du passé. La voix de Dieu en revanche, parle au présent, et nous aide à aller de l’avant ici et maintenant. Ce qui vient de Dieu demande : « Qu’est-ce qui est bon pour moi, qu’est-ce qui est bon pour nous ? »

La voix de Dieu ouvre tes horizons, alors que l’ennemi te colle au mur. Là où le bon esprit te donne de l’espérance, le mauvais esprit sème la suspicion, l’angoisse et la culpabilisation. Le bon esprit fait appel à mon désir de faire le bien, d’aider et de servir, et me donne la force d’avancer sur le bon chemin. Le mauvais esprit, à l’inverse, me referme sur moi-même et me rend rigide et intolérant. C’est l’esprit de la peur et du chagrin. Il me rend triste et irritable. Au lieu de me libérer, il m’asservit. Plutôt que de m’ouvrir au présent et à l’avenir, il m’enferme dans la peur et la résignation.

Apprendre à distinguer ces deux sortes de « voix » nous permet de choisir le bon chemin à suivre, qui n’est pas toujours le plus évident, et d’éviter de prendre des décisions en étant prisonnier de blessures passées ou de peurs de l’avenir qui risquent de nous immobiliser.

Pape François (Un temps pour changer, pages 94-95)

Henri Aubert sj
Chapelain de la Chapelle Universitaire ND de la Paix
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