Libre de partir, libre de rester

« Libre de partir, libre de rester » était le titre d’une initiative de solidarité promue il y a quelques années par la Conférence épiscopale italienne comme une réponse concrète aux défis des migrations contemporaines. À l’écoute constante des Églises particulières, j’ai pu constater que la garantie de cette liberté est une préoccupation pastorale largement répandue et partagée.

« Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: “Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.”)» (Mt 2, 13). La fuite de la Sainte Famille en Égypte n’a pas été le résultat d’un choix libre, tout comme de nombreuses migrations qui ont marqué l’histoire du peuple d’Israël. Migrer devrait toujours être un choix libre, mais en fait, dans de nombreux cas, même aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Des conflits, des catastrophes naturelles ou, plus simplement, l’impossibilité de mener une vie digne et prospère dans leur pays d’origine contraignent des millions de personnes à partir. En 2003 déjà, saint Jean-Paul II déclarait que “construire les conditions concrètes de la paix, en ce qui concerne les migrants et les réfugiés, signifie s’engager sérieusement à sauvegarder avant tout le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire de vivre en paix et dans la dignité dans sa propre patrie” (Message pour la 90e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, n. 3).

(…)

Le chemin synodal que nous avons entrepris en tant qu’Église nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables – et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés – des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. Ce n’est qu’en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage.

Pape François

Message pour la journée mondiale du migrant et du réfugié.
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