Le “peu” de l’homme et le pain de Dieu
Nous sommes sur la rive du lac de Galilée, le soir approche. Jésus se préoccupe pour la foule qui est avec Lui depuis des heures. Ils sont des milliers et ils ont faim. Que faire ?
(…)
Jésus ressent nos problèmes, il ressent nos faiblesses, il ressent nos besoins. Devant ces cinq pains, Jésus pense : voici la providence ! De ce « peu », Dieu peut tirer le nécessaire pour tous. Jésus fait totalement confiance au Père céleste, il sait que tout Lui est possible. C’est pourquoi il dit aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de cinquante — ce n’est pas par hasard, cela signifie qu’ils ne sont plus une foule, mais qu’ils deviennent des communautés, nourries du pain de Dieu. Puis il prend ces pains et ces poissons, lève les yeux au ciel, récite la bénédiction — la référence à l’Eucharistie est claire —, puis il les rompt et commence à les donner aux disciples, et les disciples les distribuent… et les pains et les poissons ne finissent pas, ils ne finissent pas ! Voici le miracle : plus qu’une multiplication c’est un partage, animé par la foi et par la prière. Ils mangèrent tous et il en resta : c’est le signe de Jésus, pain de Dieu pour l’humanité.
Les disciples virent cela, mais ils ne comprirent pas bien le message. Ils furent pris, comme la foule, par l’enthousiasme du succès. Encore une fois, ils suivirent la logique humaine et non celle de Dieu, qui est celle du service, de l’amour, de la foi. La fête du Corpus Domini nous demande de nous convertir à la foi en la Providence, de savoir partager le peu que nous sommes et que nous avons, et de ne jamais nous fermer sur nous-mêmes. Demandons à notre Mère Marie de nous aider dans cette conversion, pour suivre vraiment davantage ce Jésus que nous adorons dans l’Eucharistie.
Pape François
Angélus, fête du Saint Sacrement – 2 juin 2013
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